Historique

Historique de l’établissement

L’emplacement de l’établissement est lié à l’histoire du couvent Sainte Madeleine et de son orphelinat. En 1225, cinq jeunes Strasbourgeoises fondèrent le couvent des « filles repenties » sous le vocable de Sainte Madeleine à l’emplacement actuel de la Place de la République. Au XVe siècle, le couvent Sainte Madeleine fut détruit lors de l’avancé des troupes de Charles le Téméraire.

Le nouveau couvent fut construit de 1478 à 1482, grâce à la générosité des Strasbourgeois, sur le vaste enclos situé entre la rue Sainte Madeleine et la rue actuelle des Bateliers. C’est ainsi que Jean Geiler de Kaysersberg, prédicateur célèbre, assistait à la pose de la première pierre de l’église attenante. A cette époque le couvent et ses jardins longeaient les remparts de la ville dont une courte partie, subsiste entre la cour de l’établissement et la rue du Fossé des Orphelins.

L’Alsace devint allemande en 1870,  suite à la défaite de Napoléon III  contre Guillaume 1er.

On envisage de bâtir une école municipale de commerce sur la majeure partie de l’emplacement de l’orphelinat et des jardins du couvent après un terrible incendie le 7 août 1904. L’église Sainte Madeleine fut également brûlée lors de cet incendie. Et la nouvelle église a subi des destructions lors de la deuxième Guerre Mondiale et a été en partie reconstruite dans les années 50.

En 1909, la municipalité établit le projet de construction de l’école (coûts : 420’000 marks). Commencés en 1913, les travaux furent ralentis par la première Guerre Mondiale. C’est seulement à la fin de celle-ci, en 1918, que l’Alsace redevient française. La première rentrée scolaire eut lieu en 1919 dans des locaux neufs.

Durant l’année 1940, pendant la seconde Guerre Mondiale, l’Alsace est de nouveau rattachée à l’Allemagne. L’établissement se nomme dès la rentrée scolaire de 1940 : « Hildegarde Schule » pour les filles et « Hermann Goering Schule » pour les garçons.

Enfin dès 1945, l’établissement comprenait et avait pour nom le « collège technique commercial » et « le centre d’apprentissage ».  Le collège fut ensuite dénommé « lycée technique commercial » et le centre d’apprentissage devint « le collège d’enseignement technique » puis « lycée d’enseignement professionnel ».

Qui était Jean Geiler de Kaysersberg ? (1445-1510)

Les débuts de Jean Geiler de Kaysersberg remontent au milieu du XVème siècle. En effet, il naquit en 1445 à Schaffhouse (Suisse), et vint durant sa jeunesse à Ammerschwihr, le lieu où son père exerçait la fonction de notaire impérial.

Le jeune Geiler passa son enfance chez son grand-père à Kaysersberg (l’origine de son nom). Après ses études à l’université de Fribourg-en-Brisgau, et de Bâle, où il acquit le grade de docteur (en 1475), il préféra l’enseignement, n’hésitant pas à attaquer les travers de la société de son époque, et particulièrement ceux du clergé.

Il déclara notamment « c’est mon rôle de crier au feu, je crie puisque je vois l’incendie ».

Il prêcha d’abord avec succès à Wurzbourg, mais le maire (l’ammeister à l’époque) de Strasbourg, Pierre Schott, le gagna comme prédicateur de la cathédrale de la ville.

Dès 1478-1479, il commença ses sermons qui eurent immédiatement un grand succès. L’ammeister créa alors (travaux de 1485-1487) pour lui la belle chaire (c’est de là que Jean Geiler s’exprimait), chef d’oeuvre de l’architecte Hans Hammer.

Pendant trente-deux années, Geiler resta le prédicateur de Strasbourg et exerça une très forte influence sur le peuple. Il fut enterré en 1510 au pied de la chaire de la cathédrale de Strasbourg.